Merveilleux ambassadeur de département, le photographe Matthieu Dupont savait si bien sublimer son Ardèche natale qu’il aimait tant explorer et partager...
Ardéchois, originaire de Largentière, Matthieu a très jeune été attiré par la nature. Petit, il passait énormément de temps dehors, fasciné par la diversité des paysages. L’achat d’un appareil photo à 20 ans a été une révélation. La passion ne l’a plus quitté et Matthieu est devenu photographe professionnel quelques années plus tard.
Mon “bout du monde” est en Ardèche juste là, tout près...
Les Gorges de l’Ardèche et le Pont d’Arc, les Cévennes, la Plateau Ardéchois, les villages, les sports nature, Matthieu Dupont aimait la nature ardèchoise. Il aimait aussi les gens. Des dizaines de ses photos ont illuminé nombre de guides touristiques et magazines.
Il a aussi travaillé pour de nombreuses institutions, collectivités, entreprises, associations et pour la presse écrite, en Ardèche principalement, mais également dans tout le sud de la France.
Il avait ce don de capter la bonne image. La photo différente. Celle qui marque et qu’on n’oublie pas.
« Contrairement à certains qui partent à l’autre bout du monde pour en prendre plein les yeux, mon “bout du monde” est juste là, tout près, derrière cette montagne pas encore gravie, cette rivière pas encore traverse, aimait répéter Matthieu. Pourquoi partir si loin alors qu’à côté de chez soi on dispose d’un fabuleux décor, un terrain de jeu incroyable ?
Et si par bonheur, la nature, dans son infinie bonté, daigne m’offrir LA lumière, celle « aux petits oignons », rare, imprévisible, et furtive… alors il n’en faut pas plus à mon bonheur.»
Un crapahuteur infatigable
Matthieu était un crapahuteur. À toutes les saisons. En « mode sanglier ! ». Ni les pluies cévenoles, ni le froid, ni la brume épaisse ne le freinaient. Au contraire !
Toujours en quête d’images et "d’orgasmes oculaires". Discrétion, humilité, patience, pudeur, sagesse, simplicité, disponibilité et bienveillance étaient ton « matériel humain ». Si précieux quand il s’agissait de se « fondre dans le paysage ».
Ses clichés étaient toujours "positifs". Les flashs qui crépitent. Les photos volées. Ce n’était pas lui. Les coups de projecteurs non plus. Matthieu préférait la nuance du clair-obscur. La lumière du crépuscule.
Il savait prendre ton temps. À chercher le bon cadrage. Au vacarme du monde, Matthieu préférait le bruissement des ruisseaux, le chant discret des oiseaux comme en témoignent ces quelques mots écrits courant 2022.
« Soyons curieux, sensibles, capables de nous émerveiller d’un rien. De ces petites choses simples qui nous entourent... »
Matthieu n’est plus là, mais ses photos restent. Sublimes et éternelles.
Matthieu Dupont a définitivement déposé son appareil photo en octobre 2022.
www.matthieudupont.com